Nous voici à présent sur le lieu du tournage du film l'AMANT réalisé par Jean-Jacque ANNAUD d'après le livre éponyme de Marguerite DURAS. 

Voici d'ailleurs la dédicace qu'il y a laissée :

"Je suis ébloui par la splendeur spectaculaire de cette sublime demeure. J'espère pouvoir, grâce au cinéma, la faire connaître autour de la Terre !

"Merci de votre accueil délicieux - J.J ANNAUD - 27 Mars 1990"

C'est en effet à Sa Dec, que vécut Marguerite Duras  de 1928 à 1931 et où elle puisa son inspiration pour son livre autobiographique. (prix Goncourt en 1984)

 photo internet - véritable maison de l'Amant chinois de M. DURAS

Ne pas confondre la superbe demeure ci-dessus avec celle (ci-contre) du riche propriétaire chinois qui inspira le roman de Marguerite Duras dont il était l'amant. Cette dernière maison, transformée en poste de police, est longtemps restée inaccessible au public. En 2010, les autorités ont finalement classé la demeure « site historique national » et ouvert ses portes au public

C'est donc parce que la maison était alors encore occupée par la police, qu'elle n'a pu servir pour le film.

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Nous pénétrons sur le site de tournage après avoir franchi une espèce de portique et admiré sur la droite, un immense cactus géant "le plus haut du Vietnam nous dit le guide".

L'intérieur de la demeure que nous visitons est conforme effectivement à la dédicace du cinéaste : marquetterie, tapisseries dignes des Gobelins, meubles et vases somptueux : nous sommes dans une espèce de "vitrine" luxueuse !

Personnellement, j'ai trouvé cela un peu impersonnel (il manquait, je pense, le souvenir de la véritable histoire de l'auteur) et préféré le jardin d'orchidées sur le côté de la maison : je pense l'avoir déjà dit, mais j'adore ces fleurs qui ne se nourrissent que de l'air du temps, si on peut dire !

(n'hésitez pas à cliquer sur l'image)

Quelle belle découverte, aujourd'hui, que celle du marché flottant de CAN THO, le genre de découverte qui justifie que l'on ait parcouru près de 10.000 kms pour "être ailleurs".

Tôt, après notre petit déjeuner, nous avons embarqué sur un "frêle esquif" (je ne suis jamais vraiment très tranquille sur l'eau : c'est pour cette raison que, pour moi, toute petite embarcation ressemble à une coquille de noix).

Nous nous sommes retrouvés très vite au milieu d'une centaine (millier ?) de pirogues et de sampans chargés de fruits et de légumes en se posant la question de savoir comment on allait se faufiler au milieu de ce fouillis. Mais en fait tout se déroule sans problème ... comme dans un ballet bien huilé !

Ces bateaux servent en quelque sorte de boutiques (on verra même une station service flottante), et sont remplis de produits locaux.

C'est un spectacle étonnant coloré et très animé.

Pour savoir quels sont les produits proposés, rien de plus simple : il suffit de regarder le sommet d'une perche sur laquelle le propriétaire a pendu un échantillon : potiron, pastèque, ananas ...  C'est ingénieux et visible de loin.

clic sur l'image

Allez, mieux qu'un long discours, je vous invite à vous perdre dans ce marché extraordinaire et j'adresse, ici, un salut cordial à tous ces hommes, femmes et enfants, qui nous laissent partager un moment de leur vie à travers toutes ces photos. 

Passez votre souris, sans cliquer, sur les images pour les agrandir.

Avant de bifurquer sur un canal plus étroit, je vous offre le portrait de cette superbe femme vietnamienne qui était en train de "grignoter" quelque chose, en pilotant sa barque avec les pieds, au moment où nous passions près d'elle.

Malgré un environnement pas facile et des conditions de vie certainement très éloignées des notres, toute sa personne évoque paix et douceur de vie.

clic sur l'image

Avant d'aller déjeuner, nous remontons à bord de notre barque en direction d'une maison coloniale.

Cette maison, construite en 1938 par le mandarin du village, appartient depuis trois générations à la famille Phan Van Duc et pour y pénétrer nous traversons un superbe jardin de bougainvillées en fleur !

La terrasse couverte court tout le long de la façade et j'ai beaucoup admiré les frises et le plafond en bois cérusé.

L'intérieur de la maison est décoré selon le style traditionnel : salle de culte ornée de bas-reliefs finement sculptés, armoires incrustées de nacre précieuses.

En ce qui me concerne, le premier "meuble" que j'ai repéré est ce grand lit (si, si c'est un lit et non une table !).

et, ma seconde surprise, amusée, une fois sortis pour la visite du verger est celle-là (décidément, difficile d'échapper au roi internet !)

Le jardin n'est qu'un immense verger. Je me souviens avoir "chapardé" ce que j'ai pris pour un petit citron vert : la punition a été immédiate. J'ignore de quel fruit il s'agissait mais je n'ai plus senti ni mes lèvres ni ma langue pendant une bonne dizaine de minutes. 

Nous avons pu observer les fruits du jacquier, des caramboles mûres et des goyaves, tous ces fruits exotiques que je regarde avec beaucoup de curiosité mais que je n'achète pas car je ne saurais quoi en faire (!) quand je les vois sur les marchés en France.

Notre repas au bord du fleuve fut très agréable.

 Nous y avons mangé ce fameux poisson réputé dans tout le Delta : le poisson à oreille d’éléphant que l'on vous sert  bien frit avec ses écailles.et présenté verticalement entre deux baguettes.

Pourquoi l'appelle-t-on ainsi ? : je l'ignore. Mais sa chair accompagnée d'une sauce bien relevée est excellente.

Cette halte terminée, les hôtesses nous ont accompagnés jusqu'à notre barque puis nous avons repris notre minibus.

Prochaine étape CAN THO.